Deux semaines après sa sortie, la série télé « Ô Batanga » glane des lauriers. La production a remporté le Prix de la fiction francophone étrangère, le samedi 4 février, au Festival TV de Luchon, en France.
C’est Sidiki Bakaba, l’une des têtes d’affiche de la série, qui a réceptionné ce prix qui consacre le talent cinématographique ivoirien. Le jury s’est dit séduit par « cette autre façon de filmer en français » et par le jeu des acteurs. « Cette production nous a fait découvrir une autre façon de filmer en français. On fait des films en français en France, on en fait dans plein d’autres pays comme en Belgique, en Suisse, au Canada, mais là on a découvert une production de Côte d’Ivoire et du coup nous sommes très heureux de vous remettre ce prix », a déclaré un des membres du jury – présidé par Mathilda May – en remettant le trophée à Sidiki Bakaba. « Il va falloir faire mieux la prochaine fois », a répondu l’acteur, en étrennant la récompense. « Aujourd’hui je suis fort parce que c’est toute une équipe qui est derrière. (…) Une équipe avec à sa tête Alex Ogou – le réalisateur de la série – qui pour moi a beaucoup de talents, surtout celui de pouvoir réunir des gens, de leur parler », a témoigné l’ancien Directeur Général du palais de la culture Bernard Dadié.
Signée Canal + Original, la série « Ô Batanga » est la première écrite par le jeune camerounais Henri Melingui. C’est une histoire haletante, un polar qui met en scène des personnages aussi énigmatiques qu’inquiétants.
L’Intrigue
Le Batanga est un pays fictif dans lequel l’entrepreneur à succès Grégory Moungo est retrouvé mort, dans un appartement luxueux. Accident ? Meurtre ? La question – à laquelle l’audacieuse Capitaine Olinga doit répondre – reste posée, d’autant que des indices interrogent son flair de policière d’expérience. Au fil de l’intrigue se meuvent Eva Aboya la sulfureuse maîtresse qui en sait plus qu’elle ne le dit, Christine Moungo l’épouse bafouée à l’aversion grandissante pour les élites batangaises, Xavier Mutonda, l’associé discret de Grégory avec qui il partageait ses secrets,…Dans le dédale de son enquête, la Capitaine Olinga plonge dans un monde de révélations et d’événements troublants qui secouent le Batanga jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat. Nicolas Dikosso, cadre trentenaire sans histoire, se retrouve propulsé malgré lui dans un microcosme d’une élite politique et économique où les mobiles du crime se multiplient. Ô Batanga révèle en fait l’étendue et la face hideuse des luttes d’argent et d’influence qui gangrènent le pays.
Côté réalisation de cette production se trouve Alex Ogou, à qui l’on doit déjà les séries à succès telles qu’« Invisibles » et « Cacao » ainsi que la co-réalisation d’ « Eki ». Après Luchon, le thriller sera au Fespaco dont le clap d’ouverture sera donné le 25 février.
M. A.
