Surnommé Sanqiange, un influenceur chinois de 34 ans est mort, le 17 mai 2023, après avoir ingurgité plusieurs litres d’alcool fort. Cette vidéo a été diffusée en direct, sur la plateforme Douyin, la version chinoise du réseau social TikTok. De quoi relancer la polémique sur la régulation des plateformes de streaming, dans le pays.
Au moins sept bouteilles. C’est la quantité de « baiju », un alcool fort, populaire en Chine, qu’a ingurgité en direct, le 16 mai dernier, un influenceur chinois. C’est la famille de « Sanqiange » qui, 12 heures après les faits, a retrouvé le corps inanimé de l’influenceur, dans son appartement. « Quand sa famille l’a trouvé, il était déjà parti. Il n’a même pas eu la chance de recevoir des soins d’urgence », a déclaré un homme à la presse chinoise, cité par la BBC. Sanqiange avait déjà écopé d’avertissement et de sanctions, après la diffusion de tels contenus et était par ailleurs interdit de compétition en live. Déjà banni de la plateforme comme le note BFMTV, Sanqiange n’en était pas à son coup d’essai. Ce dernier avait déjà été exclu de la plateforme Douyin, qui interdit la consommation d’alcool en direct pour des faits similaires. Mais il était parvenu à y retourner, en créant de faux comptes, dont le dernier cumulait près de 40.000 followers.
L’essor de la popularité de ces vidéos diffusées en direct, malgré l’interdiction d’y consommer de l’alcool, fait craindre de nouveaux débordements, aux issues parfois fatales. Ce fait divers, qui a entraîné une vague de consternation dans le pays, a permis de relancer un débat latent en Chine : la régulation des plateformes de streaming.
Ce n’est, en tout cas, pas la première fois qu’un drame de ce genre se produit : en 2018, « Dafei », un autre influenceur, décédait en direct, après avoir bu de l’alcool et de l’huile de cuisson en live. Il avait été retrouvé mort, quelques heures plus tard. En 2021, un Chinois trouvait la mort après avoir ingurgité des quantités excessives de nourriture sur Douyin.
En Chine, face à l’essor du live stream, la population demande davantage de régulation des plateformes, alors que plus d’un milliard d’internautes sont actifs sur les applications de vidéos courtes comme Douyin, selon un rapport des autorités du pays publié l’an dernier et cité par la presse chinoise.
Ibrahima KHALIL
