25 C
Abidjan
dimanche 6 octobre 2024
Accueilça fait le BuzzMontée des anti-valeurs : Nahounou Daleba crie son ras-le-bol

Montée des anti-valeurs : Nahounou Daleba crie son ras-le-bol

Ulcéré par la montée en puissance des anti-valeurs en Côte d’Ivoire, Nahounou Daleba monte au créneau pour appeler à une prise de conscience collective.

« Continuons d’être bêtes. Sûrement c’est ce qui marche. Qui est fou ? Manadja, le jour où tu seras intelligent, les Ivoiriens ne parleront plus de toi. Ce sera fini. Tu seras oublié à jamais…Avez-vous vu ceux qui reçoivent nos deux écolières qui ont représenté notre pays, lors de la compétition de dictée qui s’est déroulée la semaine dernière au Canada ? ». En retouchant un peu ce paragraphe, c’est en substance ce qu’a déclaré Apoutchou National, avec ses mots à lui. A-t-il raison ? A-t-il tort ? Exagère-t-il ? Méthodiquement, la société ivoirienne se désagrège devant nous tous, au plan moral, dans un processus nauséeux qui a commencé, il y a un peu plus de vingt ans.

(…) Hier, Félix Houphouët-Boigny s’était battu, malgré ses ratés et défauts, dans le but de nous imposer un modèle de développement socio-économique qui respectait nos valeurs sociales. Hélas ! Ses successeurs et héritiers putatifs nous fabriquent un non-développement centré sur la destruction de nos us et coutumes, de nos valeurs cardinales, en promouvant la médiocrité dans toute sa splendeur. Ce ne sont pas Dougoutigui Lobeh, Apoutchou, Manadja Confirmé le vrai, Johnny Patcheco, Lo Père Daloa, Makenzi,  et consorts qui me diront le contraire.

La Côte d’Ivoire va à vau-l’eau. Notre pays vire dans un cul-de-sac qui nous conduira sans doute dans une déprime générale. Nous qui regardons sans rien faire pour contrer ce phénomène, sommes tous fautifs. Populations, médias, hommes politiques, intellectuels…on dirait que notre silence et notre lâcheté font le grand bonheur de ceux que la société a toujours marginalisés, en l’occurrence les adeptes du broutage infini. Est-ce la revanche des damnés de la société d’hier ?

Cependant, dans ce marasme  ivoirien où le visa pour l’impunité fait dire à telle vendeuse de non-sens que la Bétadine jaune ferait des miracles au sexe faible, il est de notre devoir de dire non aux brouteurs et imposteurs de tout poil. Nous devons nous battre pour inverser la tendance. Pour ce faire, les personnes méritantes doivent être mises en avant, autant que faire se peut. Nous devons nous désabonner des pages de ces parvenus qui tirent notre pays vers le bas. Nous devons arrêter de liker ou commenter les errements de ces farceurs dont l’unique raison de vivre est d’inoculer le venin du vice aux plus faibles de notre société. Nous devons initier des productions intellectuelles et savantes capables de porter haut les couleurs de la Côte d’Ivoire. Ayons la culture de l’excellence en nous, les medias et les autorités n’auront plus d’autres choix que de nous suivre, si nous devenons les hussards du vrai développement. Les latins disaient : mutatis mutandis (ndlr : locution adverbiale signifiant: une fois effectuées les modifications nécessaires)… Effectivement, nous avons le devoir d’apporter les modifications nécessaires à la société dans laquelle nous vivons.

L’heure est tout simplement grave, mais pas désespérée. Que le Tout-Puissant nous aide et nous guide.

Nahounou DALEBA

Géo-économiste-Chercheur, Spécialiste de la mobilisation communautaire, Expert Suivi-évaluation.

Articles Similaires
spot_img

Articles Populaires

commentaires recents