Le gouvernement ivoirien a accordé une subvention de plus de 125 milliards à la filière coton au cours des campagnes cumulées de 2022-2023 et 2024-2025. C’est ce qu’a révélé le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue, le jeudi 31 juillet 2025, au siège du Conseil du coton et de l’anacarde, au Plateau.
Ce sont en moyenne un peu plus de 60 milliards de francs CFA par campagne dans la filière coton que le gouvernement ivoirien a octroyés sous forme de subvention du prix d’achat du coton graine et du prix de cession des intrants aux producteurs. Pour le ministre d’État, cette subvention est une réponse immédiate à la crise des jassides, ces insectes ravageurs, qui avaient entraîné une baisse significative de la production et du nombre de producteurs dans la filière coton. Il a ajouté que le gouvernement a accentué sa présence aux côtés des structures de la filière pour remobiliser les acteurs, notamment les producteurs, en vue de la relance de la production.
25,3 milliards pour maintenir les prix
Selon le ministre d’État, Adjoumani, le président de la République a décidé de poursuivre son soutien en octroyant une subvention de 25,3 milliards de F CFA pour maintenir les prix identiques à ceux de la campagne 2024-2025. Ainsi, pour la campagne 2025-2026, les prix d’achat du coton-graine sont fixés comme suit : 310 francs CFA/kg le coton graine de premier choix et 285 francs CFA/kg le coton graine de deuxième choix. Aussi, les prix de cession des intrants coton aux producteurs par les sociétés cotonnières sont les suivants : NPK : 362 francs le kilogramme, soit 18 100 francs, le sac de 50 kilos. Urée : 341 francs le kilo, soit 17 050 francs le sac de 50 kilos. Les insecticides sont fixés à 35 000 francs CFA par hectare pour les sept passages pour tout le cycle cultural.
La Côte d’Ivoire vise les 600 000 tonnes en 2030
En dépit de la légère baisse de la production de coton-graine, 311 147 tonnes en 2024-2025 contre 347 922 tonnes en 2023-2024, le gouvernement est optimiste pour les années à venir vu les efforts consentis. Ainsi, pour le ministre d’État, les cinq prochaines campagnes doivent s’inscrire dans la perspective de relance pour permettre d’atteindre au moins 600 000 tonnes à l’horizon 2030.
