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lundi 25 novembre 2024
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Littérature : Gauz’ à la conquête du Booker Prize

Le roman « Debout payé » de l’Ivoirien Armand Patrick Gbaka-Brédé dit  Gauz’  a été retenu pour la finale de l’International Booker Prize 2023. Un prix qui récompense, chaque année, les meilleurs ouvrages de fiction traduits en anglais.

Une fois n’est pas coutume. La Côte d’Ivoire sera présente, le 23 mai, lors de la finale de l’International Booker Prize, cuvée 2023, à Londres, avec l’œuvre « Debout-Payé » (en anglais Standing heavy) de Gauz’. Le roman, traduit en anglais par Frank Wynne, raconte deux générations d’Ivoiriens travailleurs sans-papiers à Paris. « Dans la short list… toujours dans le calme et la discipline. Gnianh zigbo ! », a réagi l’écrivain, le 18 avril, sur sa page Facebook.

Pour cette édition, le jury a reçu 134 livres présélectionnés. Treize ouvrages ont été ensuite retenus, provenant de douze pays (Mexique, Côte d’Ivoire, Norvège, France, Espagne, Suède, Allemagne, Ukraine, Bulgarie, Inde, Chine, Corée du Sud) et écrits en onze langues différentes. Outre « Standing heavy » de Gauz’, les six ouvrages de la seconde et dernière sélection (la short-list) sont : « Time Shelter » de  Georgi Gospodinov, « Still Born » de Guadalupe Nettel, « The Gospel According to the New World » de Maryse Condé, « Whale » de Cheon Myeong-kwan et « Boulder » d’Eva Baltasar. C’est l’un d’entre eux qui sera sacré, le 23 mai, au Sky Garden.

La présidente du jury, la journaliste et femme de lettres franco-marocaine Leïla Slimani, a salué la « variété remarquable » de cette liste, et l’a décrite comme « très cool et très sexy », composée d’ouvrages « audacieux, subversifs, joliment pervers ». « Il y a quelque chose de malicieux chez chacun d’eux. Ce sont des livres très sensuels, où la question du corps est importante. Qu’est-ce qu’être et avoir un corps, comment écrire sur l’expérience du corps ? », a-t-elle développé. Le jury est composé, en plus de Leila Slimani, d’Uilleam Blacker, l’un des principaux traducteurs britanniques de l’ukrainien. Mais aussi, le romancier malaisien Tan Twan Eng, l’écrivaine et critique au New Yorker, Parul Sehgal, et le journaliste littéraire du Financial, Frederick Studemann.

Créé en 1968, le Booker Prize est l’un des plus importants prix littéraires remis annuellement. Seuls les romans de fiction rédigés en anglais sont susceptibles d’être primés. Ils doivent avoir été écrits par un auteur vivant.

Côté récompense, le Booker Prize est doté à hauteur de 50.000 £ (environ 38 millions FCFA) pour le texte lauréat, répartis entre l’auteur et le traducteur.

L’année dernière, l’International Booker Prize avait salué l’autrice indienne Geetanjali Shree pour son œuvre, « Ret Samadhi. Au-delà de la frontière » (trad. Annie Montaut pour la version française aux éditions Antoinette Fouque).

M’Bah A.

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