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mardi 22 octobre 2024
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Littérature : Focus sur Les Forces spéciales ivoiriennes

Journaliste et communicateur, spécialiste des questions de défense et de sécurité, Namidja Touré a publié en novembre 2021 aux éditions Kamit, son deuxième ouvrage intitulé : Côte d’Ivoire Forces spéciales : Enjeux et perspectives. Incursion au cœur d’une unité militaire mal connue.

Journaliste, spécialiste des questions de défense et de sécurité, Namidja Touré s’est intéressé cette fois à une composante redoutée et jalousée des forces de défense et de sécurité ivoiriennes : les Forces spéciales (FS). Cet ouvrage, justement intitulé « Côte d’Ivoire Forces spéciales : Enjeux et perspectives » revient sur les circonstances de création de cette force, sur son importance dans l’appareil sécuritaire ivoirien, sur ses défis et perspectives et surtout sur le regard que les populations jettent sur elle. L’auteur aborde également la question sécuritaire dans le Sahel et la stabilité de la Côte d’Ivoire. Subdivisé en huit parties, l’ouvrage de 110 pages est préfacé par Amadou Coulibaly, actuel ministre de la Communication et de l’Economie numérique et ancien directeur des Services extérieurs

Si ce livre se lit d’un trait – pour ceux qui sont férus et de questions de sécurité – il reste également un ouvrage de référence, quant à la thématique qu’il aborde. Namidja Touré ne se contente pas de parler que des Forces spéciales ivoiriennes : il commence son livre en levant le voile sur l’origine et le contexte international de création des Forces spéciales. Quant au contexte national de création de cette force, l’on apprendra par exemple que c’est le 4 août 2011 que le décret créant les FS a été signé par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Si le général Lassina Doumbia est le personnage qui incarne le plus l’image des Forces spéciales, c’est Guillaume Soro (ancien Premier ministre et ministre de la Défense en 2011) qui en souffle le premier un mot au chef de l’Etat. (Page 22). Il faudra attendre le 7 août 2012 pour leur première apparition publique, lors du défilé de la fête nationale.

Tout au long de son ouvrage, l’auteur parlera des succès des Forces spéciales – leur intervention lors de l’attaque terroriste de Grand-Bassam, le 13 mars 2016 – mais aussi des actes répréhensibles qu’ils ont pu poser, notamment la mutinerie du 7 février 2017 qui a paralysé la ville d’Adiaké où est située leur base.

In fine, le propos de Namidja Touré n’est pas de célébrer les Forces spéciales pour ce qu’elles ont fait et continuent de faire. Loin s’en faut. Son livre s’inscrit plutôt dans la perspective de marquer un arrêt, dix ans après la création de cette composante de l’armée, pour en apprécier le parcours et rectifier ce qu’il y a lieu de rectifier. C’est l’environnement sécuritaire international mais aussi régional et local qui l’exige. C’est là tout le mérite de Namidja Touré qui a publié en 2018 son premier livre : « Le général Ouattara Thomas d’Aquin, l’homme qui avait une si noble idée de l’armée ».

M’Bah Aboubakar

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