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lundi 6 octobre 2025
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Littérature en Côte d’Ivoire :  » Il est grand temps de cesser d’être des SDF » , Dr Hélène Lobé (Présidente des écrivains ivoiriens)

Dr Hélène Lobé Wagga est Docteur en Lettres modernes et diplômée en Communication. Enseignante à l’Université Félix Houphouët Boigny, elle est la 3e femme présidente de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI) depuis 2022. Auteure de dix ouvrages dont des romans et des œuvres pour la littérature enfantine, Dr Lobé a obtenu le prix Sembène Ousmane du roman en 2019, au Sénégal. Avec Le Tamtam Parleur, cette grande dame de la littérature ivoirienne parle de l’association qu’elle dirige, du livre et de ses activités littéraires.

Comment êtes-vous devenue présidente de l’AECI ?
Dr Lobé : Par un consensus des sept hommes en lice pour la présidence de l’AECI. Ils se sont désistés en ma faveur. J’ai donc été plébiscitée par l’assemblée des écrivains.

Dites-nous ce que fait cette association, ses défis actuels et les projets ?
Nous disposons d’une ligne conductrice qui est le programme dénommé Maturité Unité Responsabilité Solidarité (MURS) qui nous permet de fédérer nos énergies pour une meilleure visibilité des écrivains ; un mieux-être pour les membres de notre association. Un des projets qui nous tient à cœur, c’est l’inauguration prochaine du siège des écrivains de Côte d’Ivoire. C’est un local loué au moyen des cotisations volontaires des écrivains. C’est un petit endroit, mais qui sera notre « chez nous ». Acquérir un siège est un défi majeur. En 2026, l’AECI aura 40 ans. 8 présidents se seront succédé à sa tête. Il est grand temps de cesser d’être des SDF.

Quelle est votre analyse sur l’industrie du livre en Côte d’Ivoire ?
De grands projets sont échafaudés par le ministère de la Culture et de la Francophonie sur l’industrie du livre. Leur mise en œuvre devrait être avantageuse et nous espérons que les éléments de la chaîne du livre et surtout les écrivains en seront les grands bénéficiaires.

Que pensez-vous des écrivains ivoiriens et de l’avenir de la littérature ici et ailleurs ?
Ces dernières années, on a vu une profusion d’écrivains. Notre souhait est que la bonne qualité de nos œuvres soit notre priorité. Cela nous permettra de glaner des Prix internationaux comme le font nos pairs, ailleurs.

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