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dimanche 6 octobre 2024
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La bourse des valeurs : Comment ça marche ?

Etre autonome, assurer sa retraite, acheter une maison, assurer les études supérieures des enfants, avoir des revenus complémentaires… sont autant de raisons qui incitent les populations à investir en bourse des valeurs. Il faut toutefois respecter quelques règles.  

La bourse des valeurs mobilières est un lieu où se rencontrent l’offre et la demande (achat et vente) autour de plusieurs produits financiers. Il s’agit notamment de l’action et de l’obligation. Une action est une part de la propriété d’une entreprise. Elle représente un droit sur l’actif et le bénéfice, et permet d’obtenir « le droit sur l’actif, le droit aux dividendes, à l’assemblée générale, au vote et à l’information ». L’obligation est un titre de créance qui représente la part d’un emprunt émis soit par l’Etat ou des entreprises publiques ou privées.

« C’est comme si vous prêtez à l’Etat de Côte d’Ivoire et on vous remet un document de preuve. L’obligataire tout comme l’actionnaire a des droits dont le remboursement de la somme prêtée et a des intérêts. Le remboursement obéit aux conditions fixées lors de l’émission », explique, P.A, un expert en bourse qui a requis l’anonymat.

Pour investir à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières  (BRVM), il faut selon plusieurs experts prendre contact avec un intermédiaire habilité (les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation ), ouvrir un compte titres, choisir le mode de gestion de son portefeuille, connaitre les règles de base, suivre l’actualité du marché, investir en bourse l’argent dont on n’a pas besoin au quotidien, diversifier le portefeuille sans se disperser, encaisser parfois les plus-values latentes de votre portefeuille, et prendre contact avec un intermédiaire habilité. Seules les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation sont habilitées à faire de la négociation sur les valeurs mobilières cotées à la BRVM. Elles sont une catégorie d’établissements financiers expressément soustraites de la règlementation bancaire. Elles sont également autorisées, à titre exclusif, à exercer les activités de négociateur-compensateur de valeurs mobilières cotées pour le compte de tiers.  Elles peuvent recevoir et détenir des fonds du public dans le cadre de cette activité.

Ouvrir un compte dans une SGI

L’ouverture de compte s’effectue auprès d’intermédiaires habilités et se matérialise par la signature d’une convention et d’un formulaire d’ouverture de compte. Mais avant, il faut la plupart du temps disposer d’une pièce d’identité (passeport, CNI, titre de séjour ou carte consulaire), d’un justificatif de domicile récent (facture CIE ou SODECI à votre nom ou certificat de résidence), de deux photos d’identité du même tirage, d’un RIB (pas obligatoire), d’un plan sommaire du lieu d’habitation. « Chaque SGI à ses conditions. Il faut se rendre dans les agences pour plus de précisions. Mais on choisit la SGI en fonction de ses moyens, des coûts et de la célébrité. Si vous avez un compte courant, vous l’avez forcément. Il suffit de demander à votre gestionnaire », détaille l’expert.

Il est par ailleurs, possible d’ouvrir un compte titre à blanc (avec 0 franc) dans certaines SGI mais, poursuit-il, les banques qui le font exigent au préalable que vous ayez un compte courant en leur sein avant d’ouvrir le compte titre à blanc.

Quelques-unes permettent l’ouverture du compte avec un capital de départ de 50 000 FCFA, sans toutefois disposer d’un compte courant en leur sein. D’autres banques par contre exigent la somme de 100 000 FCFA, voir 1 000 000 FCFA comme capital de départ. « Vous pouvez augmenter votre capital au rythme qui vous convient. Soit par versement mensuel ou occasionnel », souligne l’expert.

Un relevé trimestriel indiquant une valorisation du portefeuille, le solde des espèces disponible et un état des mouvements financiers – titres et espèces – du compte est fourni à l’investisseur. En fin d’année, l’intermédiaire en Bourse fournit à la demande de l’investisseur pour ses besoins de déclaration fiscale un état des dividendes encaissés et des plus-values de cession réalisées.

Vente et achat

La BRVM opérant sur un marché au comptant, l’acheteur devra disposer des espèces et le vendeur des titres avant les procédures à la vente. A chaque opération (achat ou vente de titre), l’Intermédiaire en Bourse envoie un « avis d’opéré », un document prouvant la bonne exécution de l’ordre. Celui-ci, indique le nombre de titres achetés ou vendus, le cours auquel l’ordre a été exécuté, les commissions sur les transactions boursières revenant à la Bourse régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et au Dépositaire Central / Banque de Règlement (DC/BR), les frais de courtage revenant à l’intermédiaire en Bourse, les taxes et le montant net de la transaction. Les frais de courtage revenant à l’Intermédiaire en Bourse sont définis dans les tarifs de la SGI qu’elle est tenue de mettre à la disposition de tout investisseur à l’ouverture de son compte ou lorsqu’une modification est opérée.

Chaque SGI est libre de fixer ses tarifs mais les tarifs pratiqués par les SGI sont homologués par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), autorité de tutelle du marché.

Marina KOUAKOU

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