Décédé le 5 septembre 2024 des suites d’une longue maladie, Sory Diabaté a été porté en terre, le 8 septembre, au cimetière de Bingerville. Et dire que l’itinéraire de l’ancien vice-président de la Fédération ivoirienne de football (Fif) a été remarquable.
Né le 8 janvier 1962 à Bingerville, Sory Diabaté s’est très vite attaché au football. Il était d’ailleurs un footballeur qui a fini par taper dans l’œil des dirigeants de l’Association sportive des employés de commerce (ASEC) Mimosas entre 1981 et 1982. Et depuis, le sportif originaire de Tienko à Odienné ne s’est jamais éloigné de ce milieu exaltant et passionnant du football. Après sa carrière de footballeur, il fonde l’équipe de l’Entente sportive de Bingerville. Une ville qui l’a vu naître et pour laquelle il tient à être reconnaissant.
20 années de présence dans les instances de la Fif
C’est après l’élection de Jacques Anoma à la tête de la Fif en 2002 que Sory Diabaté intègre le conseil exécutif où il tient le poste de trésorier général. Sous le leadership de Jacques Anoma, le président fondateur de l’Entente sportive de Bingerville a occupé successivement les postes de secrétaire général et de 4e vice-président. Aussi cumulait-il l’importante fonction de président de la Ligue professionnelle de football, avant de s’offrir une autre casquette: celle d’instructeur FIFA en 2007. En 2011, quand Augustin Sidy Diallo est élu à la tête de la Fif, Sory Diabaté occupe le poste de 1er vice-président au sein du conseil exécutif. Et cela, jusqu’en 2020.
Deux ans après, la Fif, qui doit renouveler ses instances au cours d’une assemblée générale élective à Yamoussoukro, remet en jeu le poste du Président du conseil exécutif. Eu égard à son expérience, Sory Diabaté fait acte de candidature. Malheureusement, il est devancé au second tour sur le fil par Idriss Yacine Diallo. Qu’importe, Sory Diabaté a continué à être présent dans les instances internationales du football. Depuis 2017, il occupait d’ailleurs le poste de délégué FIFA pour la francophonie.
Banquier en dehors de la sphère footballistique
Quand Sory Diabaté n’était pas sur les stades ou dans les bureaux des instances sportives, il enfilait son costume de banquier. L’homme était patron de la filiale locale du groupe belge Sea Invest, dont il a participé aux premiers développements en Côte d’Ivoire, avant de rejoindre le français Parlym International, une multinationale française bien implantée dans le pays. Comme on peut le constater, Sory Diabaté, père de sept enfants, était un homme aux compétences multiples. C’est à juste titre qu’il a été fait commandeur dans l’ordre national du mérite à titre posthume par l’État de Côte d’Ivoire.
