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jeudi 19 septembre 2024
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Hausse des frais du visa: L’Union Européenne fait-elle de l’abus?

Une augmentation des frais de dossiers pour la demande de visa vers l’Europe, de 80 à 90 euros, concernant le voyageur de plus de douze ans, depuis le 11 juin 2024, fait réagir Dr Issa Sangaré Yeresso. Le communicateur accuse l’Union Européenne de percevoir indûment plus de 36,7 milliards de francs CFA chaque année, au cours de cette opération.

L’Union Européenne (UE) a, chaque année, contrairement aux autres chancelleries ,  l’honnêteté,  le mérite de la transparence sur la gestion des frais des visas. Mais, sans une loi explicite, impartiale, l’Union Européenne abuse  des  demandeurs de visas. Toutes les ambassades sont impliquées.

En 2023, selon les chiffres publiés par Schengen Visa Statistics,  sept cent quatre  mille ( 704.000)  demandes de visa ont été refusées. C’est le droit des chancelleries de refuser l’entrée sur leur sol à qui elles veulent. Elles n’ont aucune obligation de justification. Mais il y a une anomalie dans la perception des frais: l’Union Européenne a injustement encaissé les frais de demandes de visa Schengen, quatre vingt euros par demande non satisfaite. Ces frais ne sont pas remboursés. Les Africains  représentent presque la moitié. L’Afrique et l’Asie représentent 90% des demandes rejetées. C’est la bagatelle de cinquante six millions trois cents euros (plus de 36,730 milliards FCFA) que l’Union Européenne a injustement empochée, sans justification aucune. Le marché, l’abus est si juteux que l’Union Européenne a décidé de rehausser le taux qui passe de 80 à 90 euros par demande de visa. Ce montant déjà insupportable ne se justifie pas, dans la mesure où, avec l’introduction de l’électronique, la mise et le traitement en ligne, les charges des paperasses et du personnel ont été de manière drastique amoindries. Ne me parlez pas de réciprocité; si la balance était en défaveur de L’Union Européenne, nul doute qu’elle aurait exercé une forte pression pour mettre fin à cet abus économique qui frise l’escroquerie. 

Il est très facile de corriger cette anomalie: un tri préalable permet de sélectionner les dossiers admissibles. Par la suite, les demandeurs de visa paient les frais  au retrait de leur passeport contenant le visa accordé. De la sorte , l’Union Européenne encaissera honnêtement les frais relatifs aux prestations réellement effectuées. Elle sait très bien que la majorité des demandeurs sont en manque d’argent, en quête de mieux-être. 

L’éthique  n’autorise pas l’Union Européenne à encaisser les frais des dossiers rejetés. C’est sur ce type d’abus économiques que nous attendons la défense des institutions des droits de l’homme et les actions militantes des Associations des droits des consommateurs. 

Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres. 

Dr Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2, Chevalier de l’ordre de la Culture

NB: Les titres et le chapeau sont de la rédaction.

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