L’Union des footballeurs professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI), en collaboration avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT), a organisé vendredi 1er septembre 2023, à Abidjan Cocody, un séminaire. L’objectif de cette formation est de doter les acteurs de la corporation d’outils juridiques pour mener une bonne carrière professionnelle.
«Dans le souci de défendre le joueur ivoirien, l’UFPCI, en collaboration avec l’Organisation Internationale du Travail, a décidé de former les joueurs sur les clauses de contrats, les droits et devoirs des parties signataires, la préparation de l’après carrière. Le but de ce séminaire, c’est de faire en sorte que le joueur ivoirien vive de son art, du football », a détaillé Mme. Fané, Directrice exécutive de l’UFPCI.
« Le Football Professionnel : entre passion, travail, professionnalisme et reconversion », tel était le thème de ce séminaire. Il a été décliné en quatre sous-thèmes qui sont : le football, travail et immigration ; le débat sur le football féminin ; le football, passion et professionnel et enfin football et reconversion.
Également chargée d’intervenir sur le débat se rapportant au football féminin, la Directrice exécutive a abordé les difficultés qui touchent ce secteur. « Aujourd’hui, nous constatons qu’au niveau du foot féminin, il n’y a pas de contrat formel ni de visite médicale pour les joueuses. Aucune structuration dans le calendrier et les programmations des matchs de championnat. Les salaires sont quasi inexistants chez les femmes », a-t-elle déploré.
Le Directeur Bureau pays de l’OIT, Frédéric Lapeyre, animateur de l’un des ateliers du séminaire, a remercié le président de l’UFPCI, Zoro Marc, pour avoir associé l’OIT à cette formation. « Partout où on parle de travail, l’OIT se sent concerné car le football est un métier donc du travail. Il est très important d’organiser ce secteur. Quand c’est bien organisé, les joueurs vivent aisément du football », a-t-il ajouté, citant en exemple Zoro Marc lui-même, Didier Drogba et beaucoup d’autres joueurs qui ont eu une carrière pleine.
Concernant la reconversion des joueurs, l’ex-footballeur professionnel et responsable local au sein de l’UFPCI, Rodrigue Etien Bouaffo, a rappelé qu’après la carrière de footballeur, il faut nécessairement se réinsérer dans la vie active. Il a regretté malheureusement que « le football local se meurt parce que les principaux acteurs sont délaissés ».
Ce sont 80 joueurs de la première et de la deuxième division, mais aussi du football féminin, qui ont pris part à cette formation.
Irman SOUMAHORO (Stagiaire)
