Selon le rapport publié le 13 octobre par le groupe de services et financiers sud-africain Absa Group et le Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF), un think tank spécialisé dans le domaine de la finance et de l’investissement public, la Côte d’Ivoire figure parmi les 19 pays les plus développés en 2022, sur le marché financier africain.
Vingt-six marchés au total ont fait l’objet de l’étude, notamment l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice, le Nigeria, l’Ouganda, le Botswana, la Namibie, le Ghana, le Kenya, le Maroc, l’Egypte, la Tanzanie, la Zambie, la Malawi, Eswatini, Seychelles, le Zimbabwe, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Sénégal, le Mozambique, le Cameroun, la RD Congo, Madagascar, Lesotho et l’Ethiopie.
Au nombre de ceux-ci, 19 ont amélioré leur score en 2022. La Côte d’Ivoire qui en fait partie occupe la 18eplace avec 42 points. Ce, malgré « les vents contraires sur le plan macroéconomique ». « Les progrès réalisés en matière de sophistication, de profondeur des marchés et de transparence représentent des atouts considérables. L’Afrique est allée de l’avant pour répondre aux exigences des investisseurs en matière de durabilité économique », a déclaré David Marsh, le président de l’OMFIF.
Ledit classement (absa africa financial markets index 2022) tient compte de plus de 40 indicateurs regroupés en six catégories. Il s’agit notamment de la profondeur du marché, l’accès aux devises étrangères, l’environnement fiscal et règlementaire et la transparence du marché, la capacité des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique, et les normes juridiques et leur force exécutoire.L’Afrique du Sud en tête du classement a obtenu 88 points sur une échelle allant de 0 à 100 points. L’Île Maurice, en deuxième position,a obtenu un score de 76 points, devant le Nigeria (69 points).
Le marché financier est un lieu d’échanges pour les produits financiers (actions, obligations ou encore des matières premières qui passent entre les mains de sociétés de gestion de banques, d’entreprises ou encore de courtiers en bourse). Il joue un rôle capital dans le financement de l’économie des pays. « Un particulier ou une PME peuvent emprunter et financer leurs achats et leur activité auprès d’une banque », selon les experts. Sa force est d’attirer des masses importantes de capitaux venant de particuliers comme d’institutionnels et de les mettre à disposition des entreprises et des États qui ont un besoin de financement important. En contrepartie, pour les agents économiques qui apportent ces capitaux, le marché financier facilite l’allocation de leur épargne. C’est un facteur d’accroissement de leur richesse à travers les intérêts et les dividendes qu’ils obtiennent.
Les intervenants sur les marchés financiers sont les entreprises, les États et les organismes publics ainsi que les institutions financières.
Marina KOUAKOU
