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lundi 7 octobre 2024
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Zone de libre-échange : Quel apport à l’économie du pays ?

La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF) est une initiative qui vise à intensifier les échanges commerciaux intra-africains et à renforcer la position commerciale de l’Afrique sur le marché mondial. Selon la stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAF Côte d’Ivoire, cette initiative offre sans conteste des opportunités économiques relativement considérables au pays. 

La Côte d’Ivoire a adhéré à cet accord qui figure dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), le 21 mars 2018 par signature, avant de le ratifier en novembre 2018. Elle a ensuite mis sur pied le Comité national ZLECAF. En vue de tirer meilleur parti de dudit accord, le comité national sous la houlette de la Secrétaire Exécutive Fofana Fatoumata Boundy, a rédigé une stratégie nationale de mise œuvre de l’accord ZLECAF. Selon cette stratégie « la ZLECAF contribuera à augmenter significativement les exportations vers les sous-régions autres que la CEDEAO. Le secteur industriel est appelé à tirer le plus de bénéfices de cette expansion du commerce qui peut aller jusqu’à 8,5%, faisant de l’accord une opportunité d’industrialisation et de promotion d’outil de transformation structurelle de l’économie ».

L’objectif de la ZLECAF est de créer un marché commun continental des biens et services, et d’établir la libre circulation des opérateurs économiques. Ainsi, il engage les pays africains à supprimer les droits de douane sur 90% des biens qu’ils produisent.

En vigueur le 30 mai 2019, cet accord constitue selon les experts, une opportunité de faire avancer l’intégration économique de l’Afrique à l’échelle continentale, et pour développer le niveau du commerce intra africain qui, d’après les statistiques, demeure très faible (environ 15%).

Néanmoins, les experts soulignent que ces opportunités économiques restent opposées aux risques et coûts éventuels qui viennent avec l’ouverture des frontières et la libéralisation des marchés intérieurs.  Il s’agit notamment des pertes de recettes douanières qui pourraient aller jusqu’à 10,3%. La mise en œuvre de l’accord serait associée à des effets redistributifs intra et inter-pays (bien-être, salaires, inégalités, etc.) dont la nature, le sens et l’ampleur dépendent de la structure et du degré de sophistication de l’activité économique et des échanges commerciaux, entre autres.  

La ZLECAF s’avère aussi fructueuse pour le continent africain, à en croire la Banque Mondiale, car elle pourrait permettre « aux pays africains de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour (environ 4000 FCFA). Sur les 450 milliards de dollars de gains potentiels, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières. La mise en œuvre de la ZLECAF permettrait de mener à bien les réformes de fond nécessaires pour stimuler la croissance à long terme dans les pays africains.

Marina KOUAKOU

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