YouTube, Facebook, Tik Tok, Instagram, etc., de nombreuses plateformes numériques reversent des sommes importantes à leurs utilisateurs célèbres que sont, entre autres, les artistes ou encore les influenceurs, dont les contenus publiés sont vus par des millions de personnes. Le Tamtam Parleur a voulu comprendre comment les influenceurs sont rémunérés et pourquoi les plateformes rémunèrent leurs créateurs de contenus influents et à quelles conditions ? Comment les créateurs procèdent pour gagner de l’argent à travers lesdites plateformes ?
Plusieurs spécialistes du digital ont expliqué à Le Tamtam Parleur que, pour pouvoir gagner de l’argent sur une plateforme numérique telle que YouTube, Facebook, Tik-Tok et n’importe quelles autres, l’utilisateur doit commencer par créer des contenus vidéos et les publier sur l’une des plateformes. Ce contenu publié devient un produit monétisable qui rapportera des gains financiers à l’auteur. Plus un contenu est populaire et bénéficie d’une grande audience, plus celui-ci se vend mieux. En pratique, il faut plusieurs milliers voire des millions de vues pour qu’un contenu puisse générer de l’argent.
« Social Blade » l’opérateur des statistiques numériques
A l’aide des outils métriques, la plateforme Social Blade sélectionne et classe automatiquement tous les producteurs de contenus populaires. Social Blade permet de choisir Facebook, YouTube , Tik-Tok , Instagram ou autres plateformes pour voir la liste des 25, 50 voire 100 ou 500 premiers créateurs, allant d’un à 30 jours. De même, il est publié une liste de pays classés, selon l’origine des meilleurs créateurs, sur une période donnée. Sur Social Blade, Le TamTam Parleur a pu consulter sur YouTube les statistiques de la période novembre – décembre 2024 des artistes et influenceurs ivoiriens Debordo Lekunfa et Apoutchou National. Le premier obtient pour les vues : 223 919 vues /jour ; 1 567 433 vues/semaine et 6 717 549 vues/mois. Sur cette base, les retombées financiers pour Debordo se situeraient entre 35 215 et 563 440 fcfa/jour ; 246 505 et 3 961 692 fcfa/semaine et 106 902 et 16 915 796 fcfa/mois. Apoutchou, quant à lui, obtient en termes de vues : 14 054 vues/jour ; 98 378 vues/semaine et 421 602 vues/mois. Ses gains sont estimés entre 2515 et 35 215 fcfa/jours ; 15 721 et 247 762 fcfa/semaine et 66 028 et 1 069 028 fcfa/ mois.
Le jeune célèbre tiktokeur ivoirien Nikapol est promoteur du concept « cui lolo ». Ce dernier réalisait avec ses vidéos jusqu’à 100 millions de vues sur Tik-Tok. Nikapol explique à Le TamTam Parleur qu’il a connecté son compte TikTok avec la plateforme de paiement électronique PayPal. Tik-Tok lui reverse alors ses gains directement sur son compte PayPal, affirme-t-il.
Comment un contenu rapporte des gains à son producteur
D’après un Tiktokeur, le contenu doit obéir à certains critères, notamment la qualité, pour être attractif. Car, plus le contenu intéresse de personnes, cela provoquera un trafic important sur la plateforme. L’autre critère c’est l’emplacement géographique du créateur. Celui-ci doit être dans un pays où les normes légales permettent la monétisation digitale des contenus numériques. Enfin, il faut que le contenu diffusé puisse générer du trafic et, en sus, correspondre aux attentes des annonceurs qui doivent y trouver un intérêt et une part de marché. En effet, lorsqu’un contenu est attractif celui-ci convainc les annonceurs qui ont besoin d’espace de visibilité pour leurs produits. Ces derniers entrent en négociation avec la plateforme de diffusion pour faire des insertions publicitaires sur le contenu du facebookeur, tiktokeur, youtubeur, …
En outre, selon les spécialistes du marketing digital, un contenu numérique intéresse les annonceurs, lorsqu’il touche leurs public-cibles. Si un créateur de contenu africain publie une vidéo qui n’intéresse que les populations de son pays, alors qu’un annonceur veut placer un produit destiné aux consommateurs européens, ledit contenu n’aura pas d’intérêt pour cet annonceur.
