L’incident survenu entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et les dirigeants américains Donald Trump et JD Vance, à la Maison Blanche, fait réagir Issa Sangaré Yeresso.
Avec le yankee mister Donald Trump, l’hypocrisie de la diplomatie à l’Occidental n’a pas sa place : les négociations sont directes en fonction des intérêts ; elles s’imposent quand la situation devient critique. C’est pourquoi aux États-Unis d’Amérique, on n’a pas besoin d’être diplomate de carrière pour être ambassadeur ou ministre. Un CV de businessman bien rempli est suffisant. La vieille Europe qui n’a actuellement pas les moyens de ses ambitions expansionnistes qu’elle a planifiées aux portes de la Russie a induit l’Ukraine en erreur. Une erreur fatale. L’OTAN, sans l’aval des USA, ne peut enrayer une guerre qui décime et la population et l’économie ukrainiennes. Que croyait le président Zelensky, quand il demandait à gogo l’aide américaine ? Ne savait-il pas que le pays de l’Oncle Sam ne fait rien gratuitement ? En tout cas, les républicains sont très loin d’être des samaritains . Surtout pas un businessman new-yorkais de la trempe de Donald Trump. Trump ne trompe jamais; il est direct, très pratique. l’Amérique a suffisamment donné à l’Ukraine ; il est grand temps que les Ukrainiens passent à la caisse. Les caisses sont-elles vides ? « No problem », dit le locataire du bureau ovale de la Maison Blanche. « nous signons un accord politique gagnant-gagnant avec la Russie et un accord économique avec vous Ukrainiens pour le remboursement avec vos ressources minières ». « De toutes les façons, vous n’avez pas le choix, vous êtes à bout de souffle. » Le pauvre Zelensky, bien qu’ayant tenu tête devant les caméras (…) au président le plus puissant du monde – l’ancien acteur de théâtre devenu président de la République qu’est l’Ukrainien- apprend que le monde, sans pitié, est une scène de théâtre cruelle. Zelensky se trouve ainsi doublement piégé par les Européens et les Américains. Il est devenu «ngbômi» (la galette des Dioulas) grillée des deux côtés.
Quant à l’Europe qui ne sait bander ses muscles que face à ses ex-colonies pillées, dépouillées, elle a montré ses limites dans une guerre internationale. Elle s’est faite prendre à son propre piège : l’Amérique s’est servie de son éternel caniche bichon pour vendre cher, très cher, (plus cher que la Russie ) ses armes, son gaz, son pétrole et ses services de renseignements. L’Europe, après avoir sous-estimé, diabolisé Vladimir Poutine, n’a que ses yeux pour pleurer. Le vieux continent et ses journalistes européens aux ordres qui avaient médicalement condamné à mort et prédit maintes fois la chute du locataire du Kremlin ont été royalement ignorés par Donald Trump dans les négociations directes avec le Tsar de Russie .
J’avais bien dit que Emmanuel Macron et l’Europe en retard de plusieurs guerres se mordront les doigts. Ça n’a pas manqué. (…)
Dr Issa Sangaré YERESSO
(Chevalier de l’ordre de la Culture)
NB: Les titres et le chapeau sont de la rédaction.
