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samedi 15 février 2025
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Sport automobile: Kady Angelbert raconte le rallye des années 80

43 ans après l’époque glorieuse du Rallye de Côte d’Ivoire, Kady Angelbert, l’une des premières femmes du circuit en 1981, nous replonge dans ses plus beaux souvenirs du sport automobile.

«C’était la bataille des champions sur une distance de 5100 km», se souvient Kady Angelbert. Elle ne peut raconter cette compétition épique du rallye Bandama de Côte d’Ivoire entre 1982 et 1990, sans penser au Kenyan Shekar Mehta, à l’Allemand Walter Röhrl. Elle se souvient aussi de Jean Ragnotti sur sa Renault 5 Turbo, Michel Mouton sur l’Audi Quattro, Hanu Mikkola, Aldegaard avec sa Toyota Turbo qui étaient de véritables compétiteurs. Mais avant de connaître ses pilotes de renom, Kady Angelbert est passée par l’apprentissage : « Les pilotes Ngom Ibrahim, Commissaire Square, Mafall, Bangaly m’ont permis d’entrer dans le milieu du sport automobile. » Et depuis, la passion de ce sport ne l’a jamais quittée.

Première femme du rallye de Côte d’Ivoire

Nous sommes en 1981 et le Rallye de Côte d’Ivoire vit sa 13e édition qui se déroule du 25 au 31 octobre. Parmi les neuf équipages qui prennent part à la compétition, la Côte d’Ivoire découvre deux jeunes femmes, parmi lesquelles Kady Angelbert. Pour elle, c’était un moment unique : « Ma mère est venue m’accueillir à l’arrivée. J’ai pleuré de joie en la voyant… », nous confie celle qui, à partir de 1986, a conduit pour Maza et Marlboro. Si la passion pour le sport avait pris le dessus, Kady devait être sereine face à sa première difficulté, la méconnaissance de la mécanique. « J’ai dû apprendre avec les pilotes parce qu’à cette époque, nos voitures étaient préparées par nous-mêmes », explique l’ancienne présidente de la Fédération ivoirienne de sport automobile, de 1989 à 1992. 

Photo d’illustration ( A droite Mme Kady Angelbert dans les années 1980)

Vaincre la peur pour vivre sa passion

Sur les risques liés à ce sport où les pilotes roulent à des vitesses vertigineuses, le temps a fini par chasser la peur en Kady. Même si elle n’y a pas décroché de lauriers, sa présence dans le rallye à cette époque était une attraction. Entre les inquiétudes de sa mère et les encouragements de papa Angelbert, Kady vivait sa passion à bord de sa Datsun 160 J. Pour elle, faire du rallye avec des adversaires de renom, c’était déjà une grosse satisfaction. 

Le sport automobile en… « déclin»

Plus de 40 ans après les années de gloire du rallye, Kady Angelbert constate que ce sport est en perte de vitesse en Côte d’Ivoire. « Le rallye ivoirien n’est plus au championnat du monde et au championnat d’Afrique. Il ne se limite qu’au championnat national. Il est en déclin », déplore-t-elle. Elle est convaincue que ce ne sont plus les vrais amoureux du rallye qui gèrent ce sport dont les exigences en termes de moyens techniques et financiers sont énormes.

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