Le 5 juillet 2022, Le Tamtam Parleur consacrait ses colonnes aux disciplines sportives dites méconnues, dont le rollball. Trois ans après, cette discipline reste toujours peu populaire, à l’instar de ses disciplines sœurs : le korfball, le floorball et le tchoukball. Les trois présidents des fédérations de ces disciplines sportives partagent avec Le Tamtam Parleur leurs difficultés.
Des initiatives pour promouvoir nos fédérations n’ont pas encore porté leurs fruits, confie Sidik Ouattara, président de la fédération du rollball. Contrairement au football qui domine la culture sportive en Côte d’Ivoire grâce à sa popularité, ses infrastructures et une grande visibilité médiatique, le rollball, le korfball et le floorball, etc. sont confrontés à divers problèmes.
Le financement, l’épine dorsale
Les trois fédérations reçoivent des aides du ministère du Sport mais elles s’avèrent insuffisantes, confie Sidik Ouattara.
Marcel Wadja, président de la fédération de floorball, estime que le financement demeure un élément clé parmi les défis. Eric Abalé, président de la fédération du Korfball partage le même avis, lorsqu’il nous déclare que : « Les difficultés dans la promotion (des fédérations) sont liées aux moyens financiers ». Et Sidik Ouattara d’enfoncer le clou : « Nous menons une grande partie de nos activités sur fonds propres». Poursuivant, il se désole: « Pourtant nous faisons les distributions de prospectus de plusieurs entreprises pour des partenariats, mais rien ».
Manque criard d’infrastructures et de communication
Le manque d’infrastructures adaptées fait partie des défis à relever pour ces sports méconnus. Marcel Wadja explique que le floorball se pratique idéalement en salle, mais en Côte d’Ivoire, seule la salle couverte du Palais des Sports répond aux normes requises, réduisant ainsi la visibilité et l’accessibilité à la discipline. L’accès au matériel constitue aussi un défi. Les crosses, balles et buts ne sont pas encore produits, ni localement, ni en Afrique, ce qui entraîne des coûts élevés pour les clubs et les joueurs. L’autre handicap à la promotion de ces disciplines est le manque de visibilité et de promotion qui empêche une large diffusion auprès du grand public. Malheureusement, la communication en Côte d’Ivoire représente un coût important, ce qui limite les campagnes de promotion du floorball, se résigne Marcel Wadja. Mais les présidents desdites fédérations restent optimistes. Ils ont bon espoir que les choses vont bouger avec le temps.
La fédération de rollball se compose de 22 clubs et 1085 licenciés. Apparu en Côte d’Ivoire en 2015, il fusionne les règles du handball et du basket-ball, et se joue sur des quads ou des rollers. Le korfball est un sport d’équipe qui combine des éléments de basket-ball et de handball avec une équipe mixte de femmes et d’hommes. Il compte 14 clubs et plus de 500 pratiquants. La fédération ivoirienne de floorball (FIFL), quant à elle, enregistre 12 clubs. Le floorball, originaire du Canada, a les mêmes règles que le hockey, à l’exception du fait qu’il se pratique sur le bitume avec un ballon, selon les informations disponibles sur la page officielle de la fédération ivoirienne de floorball.
