Être coach de football n’est pas une simple formalité, et requiert une combinaison de passion, d’expérience et de formations diplômantes. Le parcours est fonction des ambitions de l’aspirant, mais l’étape clé reste l’obtention de diplômes spécifiques.
La Confédération Africaine de Football (CAF), l’instance dirigeante du football en Afrique, est la seule structure habilitée à délivrer les différentes licences CAF d’entraineurs au niveau de l’Afrique, confie Mory Keita Mohamed, membre du secrétariat de la Direction Technique Nationale (DTN). Selon lui, 40 entraîneurs en licence B -CAF et 266 entraineurs en licence C -CAF, dont 31 femmes, composent le lot d’entraineurs en Côte d’Ivoire.
A chaque catégorie correspond un niveau de diplôme d’entraineur
Il existe cinq (05) catégories de diplômes d’entraineur typique CAF, explique Mory Keita. Le premier niveau de formation est la licence D CAF, obtenu récemment par l’humoriste ivoirien Le Magnific, destinée à entrainer les enfants de 06 à 12 ans. Il est ici question d’une formation de base, permettant de s’initier à la pédagogie et à la transmission des fondamentaux du football aux jeunes joueurs.
La licence C CAF est destinée aux encadreurs de jeunes de 12 à 16 ans. Puis la licence B CAF pour les élites jeunes de 16 à 20 ans, suivie de la licence A CAF pour les amateurs séniors de 21 à 22 ans qui jouent dans les clubs non professionnels, clubs de football amateurs. La licence Pro CAF est le diplôme ultime réservé uniquement à entrainer les joueurs professionnels, détaille Mory Keita.
Certes, il n’y a aucune exigence requise à la base pour la licence D CAF, car avec la multitude de centres de football, il est essentiel d’aider ces entraineurs passionnés à obtenir ce diplôme de base, afin d’éviter une mauvaise formation des enfants, ajoute M. Keita. Cependant, l’entraineur doit avoir une équipe sous la main ou un centre de formation de football. En revanche, explique-t-il, dans le process des échelonnements des niveaux, des exigences intellectuelles s’imposent.
Il faut noter qu’il y a un déficit en licence B. Avec l’arrivée du nouveau Directeur technique, des changements vont intervenir, notamment pour que les championnats de district et les régionales (D3) soient encadrés par des entraîneurs titulaires de la licence B, indique notre interlocuteur.
Des exigences de la CAF au niveau des clubs
La CAF est intransigeante au niveau des entraineurs de clubs expatriés, martèle Mory Keita. Elle exige une licence spécifique pour entraîner un club en compétitions nationales et africaines, comme la Ligue des champions ou la Coupe CAF.
C’est au regard de cette difficulté que l’entraîneur du Stade d’Abidjan, par ailleurs expatrié, titulaire d’une licence UEFA, est interdit d’être sur le banc de touche, lors des matchs de Ligue des champions. Il est obligé de céder sa place à un autre entraîneur ivoirien ou africain, détenteur d’une licence A zCAF pour prendre en charge l’équipe, pendant ces compétitions. Il faut dire que l’Europe ne reconnaît pas les diplômes de la CAF, suite à une tentative d’accord qui a échoué. En revanche, la CAF a conclu des accords de reconnaissance avec la FIFA et l’Asie.
