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samedi 15 février 2025
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Douleurs musculaires : Comment soulager le torticolis ?

Le plus souvent, la douleur dans le cou est d’origine musculaire et peut être soulagée grâce à des moyens très simples. Toutefois, ce mal peut est le signe d’une autre affection, qu’il faut surveiller.

Les manifestations du torticolis sont connues. Il s’agit des muscles durs et contractés tout le long de la nuque, parfois jusque dans le dos, et d’une douleur qui rend difficile le moindre mouvement de la tête. Dans l’immense majorité des cas, selon les médecins, cela est dû à une simple contracture musculaire. Pour se soulager de ce mal, les spécialistes conseillent de se rapprocher d’un chiropracteur qui utilise une thérapie manuelle visant à la prévention, au diagnostic, au traitement des troubles de l’appareil locomoteur, de la colonne vertébrale, des membres inférieurs et supérieurs, et de leurs effets néfastes sur la santé humaine.

Consulter un spécialiste

« Il peut nous situer sur la bonne posture à adopter et les mouvements à éviter pour prévenir les torticolis. Et si vous êtes déjà atteints, les soins chiropratiques sont très efficaces pour vous soulager », recommande Kouassi Apollinaire, lui-même chiropraticien.

« Après un examen approfondi pour trouver la cause exacte du torticolis, le chiropraticien, se basant sur votre âge et votre état de santé, adopte une démarche douce, sécuritaire et spécifique nommée l’ajustement vertébral. Cette correction vertébrale va permettre de redonner la mobilité aux articulations, de corriger la position du disque intervertébral qui, par la suite, va avoir un effet positif de détente sur les muscles du cou et en conséquence rééduquer le système nerveux et squelettique », analyse Abel Montoro Murcia, Docteur en Chiropratique. Il ajoute que le spécialiste peut ainsi donner des conseils ergonomiques, des exercices adaptés à votre état de santé et faire des recommandations pour assurer votre rétablissement complet.

Quelques mesures simples

Pour soulager rapidement et durablement le torticolis d’origine musculaire, il est recommandé d’adopter quelques mesures très simples. Se coucher en reposant sa tête permet par exemple de décharger la colonne cervicale et suffit souvent à soulager les douleurs. La chaleur est également conseillée, afin de décontracter les muscles. Un bain chaud ou l’application de poches de chaleur souples permettent aussi d’atténuer les douleurs.

Néanmoins, ces méthodes ne suffiront pas, si le torticolis relève d’une hernie discale au niveau du cou. « Des examens complémentaires (électromyographie) sont pratiqués pour identifier le type de fibres nerveuses qui sont affectées par la hernie », précise le dictionnaire médical Vidal. « Si des fibres nerveuses responsables du contrôle des mouvements du bras et de la main (fibres motrices) sont touchées, une opération chirurgicale peut être nécessaire pour dégager le disque intervertébral qui fait pression », toujours selon le Vidal.

La raideur de la nuque ne concerne pas que les adultes. Elle peut être observée chez les nourrissons, à la suite d’une malposition durant la grossesse ou après un accouchement ayant nécessité l’utilisation de ventouses, par exemple. Mais le torticolis congénital du nourrisson, qui se reconnaît à l’inclinaison et à la rotation de la tête par rapport au tronc, est réversible, surtout si l’on consulte rapidement un kinésithérapeute.

Comment se déclenche-t-il ?

« Le torticolis naît le plus souvent d’une posture inadaptée, que l’on soit assis ou couché », enseigne Kouassi Apollinaire. Toutefois « certaines affections de la colonne cervicale ou de l’épaule peuvent également provoquer un torticolis. C’est le cas, par exemple, d’une atteinte des disques intervertébraux (hernie discale) ou d’une arthrose au niveau des articulations entre les vertèbres du cou », révèle le dictionnaire médical Vidal. Lorsqu’il est d’apparition brutale, et accompagné d’une forte fièvre, d’une sensibilité exacerbée à la lumière, d’une raideur de la nuque, de violents maux de tête, de nausées et de vomissements, le raidissement de la nuque doit également faire penser à la méningite. « Dans ce cas, il faut consulter en urgence », rappellent les spécialistes.

Plusieurs types de torticolis

Il existe, selon le praticien Abel Montoro Murcia, plusieurs types de torticolis. Il cite les torticolis communs qui sont sans gravité et qu’on peut retrouver au réveil, après avoir dormi dans une mauvaise position et les torticolis aigus qui sont dû à plusieurs causes dont des subluxations – des déboitements –  des vertèbres. Ce qui entraine une altération de la communication entre le système nerveux et les autres systèmes du corps, dont le système musculaire. « Ce type de torticolis provient généralement en cas d’accident, de choc traumatique ou émotionnelle et aussi à la suite de faux-mouvements, pendant les activités quotidiennes », analyse Abel Montoro Murcia sur le site www.ivoiresante.net

Il cite également les torticolis spasmodiques, douloureux et violents, dont les origines sont mal connues. « Ils sont dus, explique-t-il, à un problème de communication entre le système nerveux et les muscles cervicaux » et « n’impliquent généralement pas de faux mouvements ni de mauvaises postures et peuvent toucher toutes les catégories de personnes ». « Le plus souvent, nuance-t-il, ce sont les femmes dont l’âge est compris entre 30 à 60 ans qui sont le plus atteintes ».

Abel Montoro Murcia parle également des torticolis congénitaux. « Ils sont d’origines fœtales ou à la naissance. Leurs causes exactes sont encore mal connues. Par contre, il est suggéré qu’ils sont observés chez certains enfants qui ont conservé une mauvaise position dans l’utérus, au cours de la grossesse ou dont les cervicales ont été traumatisées, lors de la naissance (extractions par forceps), d’un étirement du SCM (Sterno-cleido-mastordien, un gros muscle du cou), lors de l’accouchement et d’une pression sur la moelle épinière », explique le spécialiste.

A court terme, conclut-il, les torticolis peuvent provoquer une augmentation importante de la tension musculaire dans la région affectée. Ce qui se traduira par des douleurs des inflammations et une diminution importante des amplitudes de mouvement du cou, dans un ou plusieurs directions. « Cependant, à long terme, un torticolis mal traité peut provoquer des conséquences plus sérieuses comme une augmentation significative de la sévérité des subluxations vertébrales. Cela pourrait prédisposer la personne atteinte à des maux de tête, des difficultés respiratoires, des engourdissements dans les bras, des pertes d’équilibre et /ou de l’arthrose au niveau du cou », explique le chiropraticien.

M’Bah Aboubakar

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