Contrairement à des informations qui avaient circulé, c’est un soutien clair et sans ambages que l’Union africaine apporte à toutes les initiatives de la CEDEAO pour la résolution de la crise nigérienne.
Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS), l’organe décisionnel de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, « salue et soutient fortement » la CEDEAO dans les efforts qu’elle déploie « en vue du rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel » au Niger. Dans le communiqué n° 1168 qui a sanctionné la réunion du CPS tenue le 14 août 2023, l’Union africaine condamne « sans équivoque » le coup d’État militaire, du Général Abdourahamane Tiani, qui a abouti à l’éviction du président du Niger Mohamed Bazoum.
Le CPS prend par ailleurs note « de la décision de la CEDEAO de déployer une force en attente » dont l’objectif serait en dernier recours d’aller rétablir par la force le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Sanctions ciblées
D’autre part, l’institution continentale a décidé de « suspendre immédiatement » le Niger de toutes les activités de l’Union africaine et de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays. Elle a, en outre, demandé à la Commission de l’Union africaine, en étroite collaboration avec la Commission de la CEDEAO « de compiler et de soumettre d’urgence la liste des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux qui sont impliqués dans la violation des droits fondamentaux du Président Bazoum et d’autres détenus, en vue de sanctions ciblées et de l’application de mesures punitives individuelles ».
Le Niger est le 4ème pays de l’Afrique de l’Ouest suspendu par l’Union africaine après une prise de pouvoir militaire.
M’Bah Aboubakar
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