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lundi 10 février 2025
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Après son soutien affiché à Aïcha Koné : Ambroise Tiétié répond à Tiburce Koffi

Le journaliste Ambroise Tiétié n’a pas apprécié le soutien de Tiburce Koffi à Aïcha Koné, après son single en hommage au président de la transition malienne, Assimi Goïta. Il a tenu à le lui dire, à travers ce propos publié sur Facebook.

Non Tiburce Koffi…

Mon cher Tiburce, cette fois, vous êtes à côté de la plaque. Totalement ! Je suis l’un de vos admirateurs les plus transis. J’aime ce style incandescent qui flirte avec les superlatifs et se joue parfois des codes. J’aime ce côté rebelle que vous traînez comme un boulet et qui vous vaut bien de déboires. J’aime aussi cette faconde provocatrice dont vous avez fait votre marque de fabrique. J’aime enfin cette verticalité qui vous conduit à vous remettre en cause en tournant le dos à certains privilèges lorsque cela vous paraît nécessaire. Vous concernant, j’emploierai volontiers ce vers de Senghor qui faisait dire à son héros Chaka Zulu : « Nolivé, je ne l’aurais tuée, si moins aimée » (in Ethiopiques). Ainsi, cher maître, je ne vous aurais pas adressé cette critique si j’avais eu moins d’estime pour vous. Parce que je crois que ce qu’a fait Aïcha Koné est tellement nul que ça ne méritait pas tant de raffut. Mais comme vous vous en êtes mêlé, je vais aussi y couper. Trêve de salamalecs. Venons-en au fait. Vous avez donc pris fait et cause pour la diva. C’est votre droit le plus absolu. Tout comme c’est le mien de porter un regard critique sur votre sortie dont je déplore la surprenante légèreté. Parce que vous avez éludé la question de fond pour vous attarder sur les réactions des internautes. Or, celles-ci ne sont que la conséquence de ce qui peut être considéré comme une provocation de la part de celle que vous défendez si véhémentement.

La question de fond, de mon point de vue, la voici : pourquoi est-ce maintenant, au moment où le présumé héros du panafricanisme détient des soldats ivoiriens, que Aïcha Koné chante les louanges de celui-ci ? Vous me rétorquerez, sans doute, pourquoi pas ? Ce à quoi, à mon tour, je répondrai par cette boutade : justement, parce qu’il y a une crise entre son pays, la Côte d’Ivoire et le Mali que dirige Goïta. Cette raison me semble suffisamment convaincante pour l’obliger à différer la sortie de la chanson incriminée. Malheureusement, elle a décidé de ne pas en tenir compte. Et c’est à dessein. Puisqu’elle voulait certainement contrarier le président Alassane Ouattara pour qui, et c’est de notoriété, elle nourrit une aversion que le temps n’altère guère. En prenant donc le parti de défendre l’artiste, j’ai bien peur que vous ne cautionniez cette inclination morbide (le Ouattara bashing) qui semble la ronger. On peut le déplorer.

N.B- Toutes mes excuses si le ton de ma publication vous a écorché. Mais, j’ai traduit, avec mes mots, peut-être de manière maladroite, mon ressenti.

Ambroise Tiétié, Journaliste professionnel

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